Comment manager avec ses 7 sens ?

L’ouvrage « Les 7 sens ou l’essence de l’entreprise » nous propose de nous rapprocher de notre essence d’être humain en utilisant nos sens en management.

Allant au-delà de nos 5 sens classiques, voyons comment les mettre en pratique en entreprise pour une gestion d’équipe ludique.

 

7 Sens ?

 

Mais quels sont ces 7 sens me direz-vous ?

Nous connaissons bien les sens de base :

  • Vue
  • Ouïe
  • Odorat
  • Goût
  • Toucher

Le sixième sens est celui de l’ « Intuition » dont nous entendons parler parfois.

Le septième est le « Sens des autres ».

Décryptons l’ensemble de ces sens.

La Vue : Voie à suivre et Anticipation

 

 » Il n’y a point de vent favorable pour celui qui ne sait dans quel port il veut arriver. » Sénèque

images (2)Pour arriver à bon port, il faut connaitre la voie à suivre, visualiser l’objectif et le transmettre à l’équipe.

En cours de route, l’anticipation permet d’éviter les obstacles avant qu’ils ne se présentent.

Pour cela, il est nécessaire d’observer son environnement avec un regard neuf, libre de tout préjugé, afin d’analyser objectivement la situation.

 

Il n’est d’ailleurs pas toujours facile de faire le lien de cause à effet entre deux événements, surtout lorsqu’ils sont éloignés dans le temps. Certains ont effectivement des répercussions sur le long terme. Les causes sous-jacentes sont alors difficiles à déceler.

C’est d’ailleurs ce que propose de démêler le diagnostic des Risques Psychosociaux : objectiver l’organisation du travail pour régler les dysfonctionnements à leur source.

 

Il peut être intéressant de développer cette capacité pour détecter au quotidien de tels événements, dont les répercussions apparaîtront plus tard et découlent de l’organisation du travail.

 

Au quotidien, le manager peut être attentif à ses subordonnés. Cela lui permet d’éviter certaines erreurs de communication pouvant mener à des malentendus. Cela n’est pas sans rappeler le Management Proactif (Management du Stress).

 

Pour avoir une vision d’ensemble, le manager doit également savoir déléguer et prendre en compte différents points de vue. Cela rejoint le prochain sens : l’ouïe.

L’Ouïe : Une bonne Ecoute pour une bonne Entente

 

Il ne s’agit bien évidemment pas de « laisser traîner ses oreilles partout », en forme de commérage et que les collaborateurs aient l’impression que « les murs ont des oreilles ».

 

Il s’agit plutôt d’une écoute utile et un principe de base de la communication : écouter avant de parler.

Le manager ne doit pas monopoliser la conversation mais bien être à l’écoute des besoins, attentes et remarques de ses subordonnés. Il est important qu’ils se sentent écoutés et que leur avis soit pris en considération.

 

Il ne faut pas se contenter d’une écoute à l’échelle individuelle, mais aussi procéder collectivement : il faut écouter l’ensemble de l’équipe, y compris lorsqu’elle interagit. Dans l’ouvrage, une analogie est faite entre le manager et un chef d’orchestre : il doit mener un collectif pour une meilleure entente et harmonie.

 

Si les avis divergent, il faut tout de même prendre la peine d’écouter jusqu’au bout. Il arrive parfois que la personne se soit mal exprimé de prime abord et qu’en la laissant parler nous comprenions mieux le fond de sa pensée. De plus, il est bénéfique de laisser au collaborateur l’occasion de s’exprimer et « se défouler ».

Ensuite, le manager peut reprendre différents points, à commencer par ceux avec lesquels il est en accord. Afin de mettre le collaborateur dans de bonnes dispositions, tout en lui montrant leur vision commune.

Enfin, certains points plus conflictuels peuvent être abordés. Le manager doit alors expliquer calmement son point de vue, sans agressivité et sans remettre en cause l’opinion de l’autre. Une simple reformulation permet de s’assurer que l’on a bien compris les intentions de notre interlocuteur dans le message qu’il nous a transmis.

 

Cette compétence se rapproche de celle du Management Participatif (Management du Stress). A condition d’aller plus loin que la simple écoute et que l’avis des collaborateurs influe sur l’organisation du travail.

L’Odorat : Avoir du Flair

 

Au-delà de nous faire saliver devant une bonne boulangerie, l’odorat sert également à nous alerter.

Nous pouvons ainsi nous rendre compte qu’un aliment n’est plus consommable, qu’une substance est toxique… Bref, qu’un risque est présent.

C’est pourquoi il a été ajouté au gaz domestique une odeur bien spécifique.

 

Ici, nous parlons plutôt du flair. Savoir détecter des indices allant au-delà des apparences pour déceler les situations à risque et les éviter.

L’analogie peut sembler faible et proche de celle de la vision, mais toutefois intéressante à garder en tête.

Le Goût des autres

 

Pour être un bon manager, il vaut mieux avoir une appétence pour les interactions : avoir le « goût des autres ».

Ce goût peut être transmis aux membres de l’équipe, ainsi qu’un goût de l’action, du résultat, des défis à relever, du partage

Pour cela, le manager doit se montrer disponible et accueillant. Rien de plus motivant pour ses collaborateurs !

Le Toucher

 

Tout en respectant une certaine distance, cette dernière ne doit pas non plus être excessive.

Une poignée de main, une tape encourageante sur l’épaule : des gestes simples devenus compliqués.

Le harcèlement sexuel est devenu inquiétant et viennent limiter nos échanges. Il n’est pas question de mettre en place une intimité, d’être seul(e) avec un(e) collègue.

L’ouvrage nous montre à quel point le sens du toucher est redouté en entreprise, tout en nous encourageant à favoriser les échanges.

 

Le toucher y est également vu comme une source d’informations : notamment à travers la première poignée de main à l’entretien d’embauche. Ce premier contact est censé présager de la façon dont le collaborateur devrait être managé : avec une bonne poigne, avec douceur …

Sixième sens : l’Intuition

 

Prendre une décision en fonction de son intuition implique de ne pas en connaitre les raisons sous-jacentes. Cela peut poser problème pour les faire comprendre et accepter, car nous ne sommes pas toujours en mesure de justifier nos choix.

L’ouvrage encourage cependant à une certaine prise de risque et un droit à l’erreur. Cela permet de saisir des opportunités au vol, au bon moment et sans délai.

Tout ne peut pas être que raisonnement dans le management. Cela peut engendrer de bonnes surprises et de nouvelles méthodes de travail efficaces.

Le Sens des Autres

 

Il s’agit ici d’être bienveillant envers l’autre, de le prendre en compte, de développer les comportements altruistes de l’équipe.

Dans notre contexte actuel, de tels comportements peuvent engendrer de la méfiance. Le collaborateur se demande ce que l’on attend de lui en retour.

Une autre interprétation est possible. Combien de fois avons-nous entendu « il est trop gentil » ? Certains ont tendance à profiter de cette gentillesse jugée excessive et la personne devient une « bonne poire ».

 

Pourtant, la bienveillance, le partage, l’équité et le respect sont des valeurs communément désirées en entreprise. Cela est gage d’un bon climat d’entraide et d’efficacité.

Comment promouvoir de tels comportements ?

Charité bien ordonnée commence par soi-même : pour encourager ses collaborateurs à adopter une attitude, autant montrer l’exemple.

Bien entendu, il n’en demeure pas moins que chacun doit imposer des limites, à commencer par le manager, qui doit également faire preuve d’autorité. Un compromis entre bienveillance et autorité est-il difficile à atteindre ?

Bilan

 

A l’image de l’article sur le Management vu à la TV : certains principes sont intéressants à découvrir, de façon ludique.

L’analogie a néanmoins ses limites et ne saurait correspondre à l’ensemble des situations quotidiennes.

Cette approche permet toutefois d’ouvrir le dialogue sur de bonnes pratiques managériales et certains points de vigilance à garder à l’esprit.

 

Il est vrai qu’une bonne vision et un bon flair permettent d’éviter les obstacles et atteindre les objectifs. Le goût des autres et une bonne écoute sont gage d’un bon climat et d’une communication efficace.

Le toucher et le sens des autres doivent être utilisés avec parcimonie et ne pas être imposés aux collaborateurs. Tout le monde n’apprécie pas le contact direct et les comportements altruistes peuvent effectivement être mal interprétés et mettre mal à l’aise. Ils peuvent toutefois s’avérer bénéfiques avec certains collègues qui s’avèrent plus friands.

En ce qui concerne l’intuition, il convient de rester vigilant. Les décisions qui en découlent sont effectivement difficiles à expliquer car elles ne s’appuient pas sur des faits tangibles. Une prise de risque mesurée peut cependant apporter de bons résultats, à commencer par une plus grande flexibilité et spontanéité.

 

Yohanna Gomez

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