Faire preuve de reconnaissance en 3 points

De quoi s’agit-il ? Quels sont ses bienfaits ? Comment faire preuve de reconnaissance de façon judicieuse ? 

C’est ce que nous allons voir dans cet article !

La reconnaissance : en théorie ?

Qu’est-ce que la reconnaissance ? 

 

Elle comporte deux dimensions :

  1. La reconnaissance de la réalité et de la valeur des contributions de chacun
  2. La gratitude de l’entreprise pour cet apport

 

Ainsi, l’entreprise remercie et légitime le travailleur pour sa contribution.

Comme nous allons le voir, ses conséquences positives et négatives ne sont pas anodines et méritent que l’on s’y intéresse.

Quels sont ses effets dans l’entreprise ? 

 

Impacts négatifs  :

Un manque de reconnaissance peut questionner la valeur du collaborateur, mais aussi le sens de son travail. 

Pour rester motivé et continuer à s’investir, il est nécessaire de se sentir utile.  

 

Selon une approche psychodynamique, cela peut aller jusqu’à provoquer une crise identitaire

En effet, bon nombre de travailleurs s’identifient à leur contribution à l’entreprise et par extension à la société

Si ce n’est pas confirmé et validé par le collectif, cela peut sérieusement impacter sa santé mentale

 

Pour y pallier, ce dernier peut se surinvestir. D’autant plus s’il n’est pas en mesure d’observer le résultat tangible de son travail. 

Vous vous demandez ce qu’il y a de mal à ça ? C’est un aller-simple vers l’épuisement professionnel (burnout) ! 

Bienfaits : 

La reconnaissance a des effets bénéfiques sur la Justice Organisationnelle

En effet, elle peut venir combler une perception de déséquilibre en matière de Justice Distributive (rétributions proportionnelles aux contributions). 

Elle vient également favoriser la Justice Interpersonnelle (interactions entre la hiérarchie et les collaborateurs). 

 

Ses bienfaits ne s’arrêtent pas là : elle enrichit le sens du travail, la motivation, la satisfaction et in fine, la productivité

 

Toutefois, prenez garde : la reconnaissance ne résout pas tout. 

Pour fournir un travail de qualité (contribution) et avoir une bonne santé mentale, les collaborateurs ont besoin d’avoir accès aux ressources dont ils ont besoin. Ainsi qu’une organisation du travail favorable.

 

Sans cela, la reconnaissance risque de se résumer à une stratégie de manipulation. Son objectif étant de pousser les salariés à résister à des conditions de travail délétères, sans chercher à les améliorer. Cette stratégie n’est “efficace” qu’à court-terme !

A force, le collaborateur est forcé de constater que son travail ne “mérite” pas cette reconnaissance artificielle. Ce qui va sérieusement entacher la confiance et l’estime de soi. 

 

Mais alors, comment s’y prendre correctement ? 

La reconnaissance : en pratique !

Comment faire preuve de reconnaissance ? 

 

Faire preuve de reconnaissance se fait au quotidien. Notamment, lorsqu’un manager félicite et/ou remercie un collaborateur pour son travail.

 

Elle peut donc prendre la forme d’un feedback positif, qui prépare les collaborateurs à recevoir un feedback constructif « négatif » lorsque cela s’avère nécessaire. Cela permet de rectifier et réguler le travail.

 

Cette démarche doit toutefois prendre en compte le fait que les collaborateurs sont avant tout des individus. Nous traversons tous des hauts et des bas, pour des raisons de santé ou personnelles.

 

En effet, les sphères de la vie privée et du travail ne sont pas entièrement imperméables l’une à l’autre. Il peut arriver qu’un travailleur ait un « coup de mou » passager. Le manager peut alors faire preuve de soutien social. Au cas par cas, il peut proposer une solution ou une plus grande flexibilité : il sera toujours temps de se rattraper plus tard.

 

D’ailleurs, le Dictionnaire des Risques Psychosociaux nous invite à observer que les enquêtes Sumer révèlent un écart entre la perception de reconnaissance et de soutien social. Il s’agit du soutien dont font preuve les collègues et la hiérarchie.

Dans le cas où la perception de soutien social est élevée, celle de la reconnaissance peut être lacunaire

Ce qui nous indique que cette dernière ne se résume pas à la reconnaissance verbale de la hiérarchie, mais également à l’organisation du travail

Par conséquent, elle doit plutôt faire partie d’une stratégie globale d’amélioration du travail et de ses conditions. Ce qui n’est pas sans rappeler la démarche de Qualité de Vie au Travail

 

Pour aller plus loin : QVT, RPS, Bien-être au travail ? Faisons le point pour ne pas s’y perdre !

Pour commencer, il peut être intéressant de donner plus d’autonomie et de marges de manœuvre aux collaborateurs. 

Leurs compétences et leur capacité à fournir un travail de qualité sont ainsi reconnues. C’est également la preuve de la confiance et de la satisfaction de l’entreprise. 

 

Prenez garde à valoriser le collectif de travail et ses résultats

Se concentrer sur l’individu peut créer une concurrence malsaine dans l’équipe. 

De plus, se concentrer sur les aspects personnels d’un collaborateur vient fragiliser la frontière entre privé et professionnel

C’est à ces conditions que la reconnaissance permet de préserver la santé mentale des collaborateurs .

 

La reconnaissance n’est pas un outil pouvant être instrumentalisé, sans faire preuve de sincérité. Si son unique objectif est de favoriser la productivité, impossible d’en observer ses bénéfices

Bilan

 

Un manque de reconnaissance peut avoir des conséquences désastreuses. Il peut provoquer une crise identitaire personnelle, mais aussi du sens de son travail et la place qu’occupe l’individu dans la société. 

Cela peut même mener à l’épuisement professionnel.

 

A l’inverse, la reconnaissance donne du sens au travail, favorise la motivation, la satisfaction, mais aussi la productivité !

 

Faire preuve de reconnaissance doit malgré tout être une démarche sincère et globale. C’est à cette condition qu’elle permettra aux collaborateurs de fournir un travail de qualité et satisfaisant pour tous.

 

C’est pourquoi, il ne faut pas se contenter de paroles, mais agir également sur l’organisation du travail

Pour commencer, il est indispensable de fournir les ressources dont les collaborateurs ont besoin pour mener à bien leur mission. 

Lorsqu’ils y parviennent, augmenter leur autonomie est un bon moyen de les récompenser. Il s’agit d’une preuve de votre confiance et de votre gratitude

 

Les feedbacks positifs sont également l’occasion de faire preuve de reconnaissance, au quotidien. Attention toutefois à se concentrer sur la façon de travailler et non sur la personnalité du collaborateur. De plus, la reconnaissance doit s’intéresser au collectif de travail et non à l’identité de chacun de ses membres.

 

Et vous, aimeriez-vous que votre travail soit mieux reconnu ?

 

Yohanna Gomez

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